« L’avènement du numérique dans les bibliothèques et centres d’archives canadiens provoque une aire d’évolution dans ces milieux qui doivent redéfinir leur mission et s’adapter aux changements constants liés au numérique. »
En 2014, un comité d’experts formé par la Société royale du Canada a été invité à se pencher sur la question de l’avenir des bibliothèques et des centres d’archives, « L’avenir au présent : les bibliothèques, les centres d’archives et la mémoire collective au Canada ».
En réponse à cette enquête, l’AEEEBSI a formé un comité ad hoc ayant comme objectif la présentation des points de vue des futur-e-s professionnel-le-s de l’information sur la question.
À l’issue de ce travail de réflexion, l’AEEEBSI a formulé quinze recommendations.
Que les programmes de cycles supérieurs en bibliothéconomie et sciences de l'information offrent des cours sur les nouveaux médias et les nouveaux publics.
Que les programmes de cycles supérieurs en bibliothéconomie et sciences de l'information soient construits de manière interdisciplinaire, en incluant notamment des cours en gestion, en informatique, en communication et en design.
Que la formation continue en bibliothéconomie et sciences de l'information soit encouragée, que ce soit au sein des universités ou des associations professionnelles.
Que la création d'un D.E.S.S. en gestion de services d'information pour les étudiants ayant un diplôme de cycles supérieurs en sciences de l'information ou ayant une expérience équivalente dans le milieu des services documentaires soit envisagée dans les universités canadiennes offrant un parcours en sciences de l'information.
Qu'une discussion entre les acteurs du milieu archivistique québécois soit organisée pour cerner les lacunes de la formation en archivistique et offrir des solutions réalistes.
Que la formation universitaire des futurs professionnels de l’information encourage le développement de valeurs communes, soit d’assurer le droit fondamental à la liberté intellectuelle, faciliter l’accès à toutes formes et à tous moyens d’expression du savoir, garantir le droit d’expression, garantir le droit à l’anonymat, s’opposer à toutes tentatives visant à limiter le droit à l’information et à la libre expression de la pensée.
Que l’acquisition de ressources numériques ne se fasse pas au détriment des populations n’ayant pas accès à Internet.
Que l’accès à des ressources électroniques ne soit pas un prétexte pour diminuer le nombre de professionnels de l’information dans les institutions.
Que des formations continues sur les ressources numériques soient offertes pour les employés et les usagers des bibliothèques et des centres d’archives.
Qu’une entente avec les fournisseurs de bases de données soit faite pour en diminuer les coûts.
Que les dépôts institutionnels et la publication en accès libre soient favorisés.
Que les plateformes de livres numériques soient accessibles sur tous les types de support (Kindle, Android, Apple, Windows, etc.).
Que l’augmentation de l’offre de livres numériques pour les bibliothèques publiques et scolaires soit favorisée.
Que les bibliothèques et les centres d’archives soient sensibilisés aux problèmes de conservation que peuvent poser les formats numériques et que des actions soient entreprises pour assurer la pérennité des documents électroniques.
Que le concept de bibliothèque en tant que troisième lieu soit mis de l’avant au sein des bibliothèques canadiennes.