Le Cahier de positions de l’AEEEBSI regroupe toutes les positions votées puis adoptées par l’assemblée générale depuis 2012.
Il sert aux exécutant-e-s de l’association étudiante dans leurs interactions avec les instances externes, notamment les autres associations étudiantes et les regroupements professionnels en sciences de l’information. Le Cahier de position reflète les valeurs de l’AEEEBSI.
Il est possible pour les étudiant-e-s de proposer des positions concernant les enjeux qu’ils ou elles considèrent importants. Ces propositions sont admissibles dans toutes assemblées générales sous forme d’un avis de motion pour considération à une prochaine assemblée, à la condition que la proposition soit appuyée par un ou une autre membre de l’assemblée. Il est également possible de contacter directement le comité exécutif de l’association étudiante afin de lui demander d’aborder l’enjeu à la prochaine assemblée, mais la proposition n’est ainsi pas assurée d’être considérée.
Nos positionnements
Considérant que, depuis le 7 octobre 2023, selon l’ONU en date du 29 mars 2024, plus de 32 000 Palestinien-ne-s ont été tué-e-s dans la bande de Gaza et 1,7 millions ont été déplacé-e-s; considérant les bombardements du gouvernement israélien sur les hôpitaux, les universités, les écoles et d’autres infrastructures abritant des civils, menant au meurtre disproportionné de femmes et d’enfants; considérant les restrictions et les attaques durant l’acheminement de l’aide humanitaire;
Considérant qu’Israël est tenu responsable de la mise en place d’un régime d’apartheid par des organisations de défense des droits de la personne de renommée mondiale comme Amnesty International (2022) et Human Rights Watch (2021);
Considérant que l’Afrique du Sud a déposé une requête affirmant que les actes et omissions d’Israël revêtent un caractère génocidaire et que la Cour Internationale de Justice (CIJ), dans une ordonnance en date du 29 janvier 2024 réaffirmée dans une ordonnance du 28 mars 2024, a ordonné à Israël de prendre immédiatement des mesures pour garantir que son armée ne viole pas la Convention sur le génocide;
Considérant la complicité des gouvernements canadiens et québécois avec Israël et leur soutien prolongé envers lui, en dépit des protestations des Canadien-ne-s et des Québécois-e-s, des ONG, de la société civile et de la communauté internationale;
Considérant que le gouvernement israélien a délibérément détruit des bibliothèques, des centres d’archives et d’autres institutions liées à la culture et à l’éducation à Gaza, en dépit de la loi internationale qui reconnaît les institutions culturelles comme des infrastructures civiles qui ne peuvent être ciblées. Considérant que les bibliothèques, les centres d’archives et les autres institutions culturelles ont un rôle important à jouer dans la préservation de l’identité nationale et culturelle du peuple palestinien; que celles-ci constituent des cibles en matière de destructions, confiscations, pillages notamment en raison de leur rôle dans l’accès à l’information et la liberté d’expression et dans la préservation de l’héritage palestinien;
Considérant que depuis des décennies l’occupation israélienne en Palestine a des impacts dévastateurs, à divers égards – insécurité, censure, confiscations de livres, limites aux déplacements des professionnel-le-s de l’information, enjeux d’approvisionnement, retards technologiques, etc. – sur la situation des bibliothèques et des centres d’archives et l’accès à l’information en Palestine et que ces impacts ont été documentés par plusieurs auteurs et autrices¹; considérant que la guerre de 1948 a mené à la fuite de nombreux Palestinien-ne-s et que l’armée israélienne a saisi quelques 30 000 livres, photographies, manuscrits et d’autres biens culturels pour les ajouter à la collection de la bibliothèque nationale d’Israël, où ils sont gardés jusqu’à ce jour;
Considérant les valeurs fondamentales en sciences de l’information; considérant que les codes éthiques et les référentiels de compétences de certaines associations professionnelles en sciences de l’information prônent la justice sociale et l’intégrité de ses membres; considérant le pouvoir des professionnel-le-s de l’information à travers le monde en matière d’inclusion, de lutte contre la désinformation et la censure et pour renforcer la littératie informationnelle médiatique; considérant que plusieurs collectifs et associations de professionnel-le-s de l’information dans le monde se sont positionnés en soutien au combat palestinien pour l’autodétermination et l’accès à l’information;
Considérant l’appel unifié des universités palestiniennes du 29 novembre 2023 « Ne restez pas silencieux face au génocide israélien en cours » qui demande à la communauté internationale d’exiger un cessez-le-feu immédiat, la protection des 2,3 millions de civils à Gaza, l’entrée de l’aide humanitaire et le respect du droit à l’éducation et à la protection des libertés universitaires;
Considérant que l’Université de Montréal est signataire d’ententes de coopération avec des établissements universitaires israéliens impliqués dans la consolidation de la violence coloniale et du système d’apartheid;
Considérant les prises de position en solidarité avec Gaza de la part de multiples associations étudiantes au sein des universités de Montréal et du Québec, incluant l’Université de Montréal.
IL EST RÉSOLU :
Que l’Association des étudiantes et étudiants de l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (AEEEBSI) exprime sa solidarité envers le peuple palestinien;
Que l’AEEEBSI demande un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza;
Que l’AEEEBSI condamne le régime d’apartheid israélien et la complicité des gouvernements canadiens et québécois;
Que l’AEEEBSI dénonce les bombardements israéliens, les destructions de bibliothèques et de centres d’archives palestiniens, la censure, les limites à la circulation des biens et des personnes, les attaques délibérées envers le peuple palestinien et le non-respect des lois et traités internationaux;
Que l’AEEEBSI condamne tout amalgame entre la critique de l’État d’Israël et l’antisémitisme;
Que l’AEEEBSI demande à l’Université de Montréal de suspendre ses ententes avec des universités israéliennes complices de crimes de guerre, jusqu’à l’obtention d’un cessez-le-feu;
Que l’AEEEBSI soit en faveur des actions de solidarité et de soutien envers le peuple palestinien sur le campus de l’Université de Montréal et ailleurs;
Que l’AEEEBSI se positionne en faveur de la justice sociale et reconnaisse le droit de tous les peuples à l’autodétermination.
¹Pour les références bibliographiques, consulter le travail sur la situation des bibliothèques en Palestine mené par des étudiant-e-s de l’EBSI dans le cadre du cours SCI6002 (Bigras, Fathallah, He, Préfontaine et Roussy, 2023) ou contacter l’AEEEBSI.
Considérant que les savoirs autochtones et les études scientifiques se penchant sur notre rapport à la biodiversité arrivent à des conclusions catastrophiques et qu’il est encore possible d’entamer des changements sociaux permettant de limiter les dégâts que causent et causeront le déclin de la biodiversité,
Considérant que l’État canadien constitue un acteur majeur dans la destruction de la biodiversité en ne cessant de financer des projets extractivistes en territoire autochtone non-cédé, notamment sur le territoire des Wet’suwet’en en soi-disant Colombie-Britannique, et en étant l’hôte des sièges sociaux de plus de 75% des compagnies minières au monde en raison des avantages fiscaux qu’il offre à ces dernières,
Considérant que le gouvernement du Québec finance lui aussi à coup de milliards de dollars des projets favorisant une destruction de la biodiversité, tel que le 3e lien autoroutier entre Québec et Lévis qui contribuera sans doute à un étalement urbain,
Considérant que ce sont les populations marginalisées, dont les personnes autochtones, les personnes vivant dans le Sud global, les personnes racisées, les personnes à faible revenu et les personnes migrantes qui sont davantage affectées par le déclin de la biodiversité, malgré qu’elles aient une faible responsabilité dans la crise actuelle, et qu’il est impossible d’affronter la crise climatique sans condamner du même geste ces nombreuses injustices sociales,
Considérant que lors du 7 au 19 décembre 2022 se déroulera la 15e Conférence mondiale sur la biodiversité (COP15) à Tio’tia:ke (Montréal),
Considérant que la Conférence mondiale sur le climat en est à sa 27e édition cette année et que la situation climatique ne cesse de se dégrader, nous exposant parfaitement ce qui nous attend si nous remettons entre les mains des États et des compagnies multinationales le destin de la biodiversité,
Considérant que le mouvement de mobilisation étudiante pour la justice climatique au « Québec » a pris une ampleur considérable dans les dernières années et que la COP15 incarne une occasion en or de montrer aux gouvernements que nous ne les laisserons pas continuer de financer et promouvoir la destruction de la biodiversité en toute impunité, tout en prétendant le contraire;
Que l’AEEEBSI se positionne contre la COP15.
Que l’AEEEBSI adopte un mandat de grève pour la journée du 9 décembre et évalue la possibilité d’organiser une autre assemblée générale de grève si des événements la semaine suivante prennent lieu.
Que l’AEEEBSI soit proactive et qu’elle incite ses membres à participer aux événements de mobilisation concernant la COP15.
Considérant que la télésurveillance des évaluations est une méthode intrusive et qu’elle soulève des enjeux de droits à la vie privée et à la confidentialité numérique, de santé mentale et d’inégalités concernant le matériel informatique et l’accès à Internet.
Que l’AEEEBSI soutienne la FAÉCUM dans ses négociations pour que l’Université de Montréal n’ait recours à la télésurveillance des évaluations que dans l’optique de répondre aux besoins des membres de la communauté étudiante et en s’assurant que :
Un-e étudiant-e ait toujours le droit de refuser de participer à une évaluation télésurveillée, et ce, sans préjudice;
L’Université de Montréal ait recours à des méthodes d’évaluation alternatives limitant la possibilité de plagiat plutôt qu’à un logiciel de télésurveillance;
L’utilisation de la télésurveillance employée pour surveiller une évaluation respecte les droits étudiants, dont le droit à la vie privée, le droit à l’image et le droit à la protection des données personnelles;
Les modalités relatives aux méthodes de surveillance des évaluations fassent obligatoirement partie du plan de cours;
Le matériel informatique adéquat soit rendu disponible sans frais pour les étudiant-es souhaitant participer à une évaluation télésurveillée.
Considérant que l’AEEEBSI s’est auparavant positionnée contre les rapports d’autorité à la FAÉCUM et déplore le caractère antidémocratique de la FAÉCUM (position adoptée le 2012-05-29 dans le cahier des charges) et s’est positionnée pour un accès transparent aux procès-verbaux de la FAÉCUM (position adoptée le 2012-03-30).
Considérant que l’accès à l’information se situe au cœur des valeurs des membres de l’AEEEBSI, alors que le huis clos sert à empêcher la diffusion de certaines informations dont la publicisation pourrait nuire à la fédération. Considérant qu’entrer en huis clos force les délégué-es à ranger tout appareil de communication lorsqu’ils reçoivent certains documents, et des membres du bureau exécutif surveillent les délégué-es pour s’assurer qu’ils et elles ne communiquent pas d’information à l’extérieur.
Que l’AEEEBSI se positionne contre les huis clos de la FAÉCUM et pour le retrait de la règle du huis clos aux règlements généraux.
Que les représentant-es de l’AEEEBSI présent-es lors des instances de la FAÉCUM votent contre l’ouverture d’un huis clos lorsque ledit huis clos est demandé par la FAÉCUM.
Considérant que les membres de l’AEEEBSI ont participé à la marche pour le climat du 27 septembre 2019 et considérant que l’IFLA se veut partenaire de l’agenda 2030 de l’ONU en matière d’objectifs de développement durable, il est tout à fait légitime et naturel que l’AEEEBSI soit en faveur d’une transition écologique et d’actions ayant le but de lutter contre la crise du climat.
Considérant le manque d’une telle position officielle dans le cahier des positions de l’AEEEBSI et que cette position permettrait aux représentant-es de l’AEEEBSI aux instances de plusieurs organisations (FAÉCUM, EBSI, AAQ, ABPQ, FMD…) de soutenir les actions en faveur du climat et de l’écologie.
Que l’AEEEBSI soit en faveur des actions en faveur du climat et d’une transition écologique et que si nécessaire, l’AEEEBSI présente à ses membres les occasions de lutter pour le climat ou d’autres positions à prendre concernant des enjeux précis de l’environnement et les soumette au vote de l’assemblée générale.
Considérant la position [2012-03-30] de l’AEEEBSI, qui demande « une disposition plus égalitaire de la salle » lors des instances de la FAÉCUM « afin d’éviter les rapports d’autorité dont pourraient jouir certain-e-s administrateur-trices ou exécutant-e-s » et qui « déplore le caractère antidémocratique de la FAÉCUM » tout en s’engageant à « se positionner en faveur de toutes propositions qui réaffirmeraient le caractère démocratique de ces instances ».
Considérant la position [2012-05-29] de l’AEEEBSI, qui demande « de faire pression sur la FAÉCUM » afin qu’elle rende les procès-verbaux disponibles « dans un délai raisonnable » et qui réaffirme que « l’accès à l’information se situe au cœur des valeurs des membres de l’AEEEBSI ».
Considérant que neuf ans après leur adoption, peu de progrès a été fait sur ces enjeux et que de nombreux autres problèmes existent avec la FAÉCUM à propos desquels l’AEEEBSI n’a pas encore pris position;
Considérant la difficulté de réformer les Règlements généraux de la FAÉCUM;
Considérant que le bureau exécutif de la FAÉCUM dénature certains des mandats votés en Conseil central;
Considérant que la structure hiérarchique de la FAÉCUM entraîne un manque de redevabilité de son bureau exécutif envers les membres qu’il représente;
Considérant que la charge de travail grandissante des membres du conseil exécutif pourrait être réduite si on modifiait la structure de la FAÉCUM, rendant les postes sur celui-ci plus attrayants pour les personnes à l’intersection d’une ou de plusieurs oppressions;
Considérant qu’une assemblée de dissolution est le véhicule adéquat pour faire entendre des critiques constructives sur le fonctionnement de la FAÉCUM;
Que l’AEEEBSI signe une potentielle pétition pour permettre la tenue d’une assemblée de dissolution de la FAÉCUM;
Que l’AEEEBSI délègue un-e ou plusieurs membres aux réunions de préparation à cette assemblée de dissolution potentielle;
Que l’AEEEBSI informe ses membres lorsqu’une procédure de dissolution sera enclenchée et qu’elle les consulte à propos de ladite dissolution en exposant les pour et les contre d’une dissolution.
Que l’AEEEBSI se dote de davantage de positions afin de dicter ce à quoi la fédération étudiante udemienne idéale devrait ressembler selon ses membres.
Considérant que les milieux des stages en sciences de l’information n’ont pas nécessairement les fonds pour accueillir des stagiaires rémunéré-e-s;
Considérant que le gouvernement finance déjà des stages rémunérés, entre autres via des crédits d’impôt;
Que l’AEEEBSI soutienne que le gouvernement devrait financer les stages du secteur des sciences de l’information.
Considérant la position adoptée par l’AEEEBSI le 28 novembre 2018 : “Que l’AEEEBSI appuie une campagne dont les revendications sont sur le thème du travail étudiant (effectué dans le cadre d’études mentant à l’obtention d’un diplôme) et qu’elle s’engage à former un comité ad hoc sur la question”;
Considérant que les étudiant·es de la maîtrise en sciences de l’information et du DESS en édition numérique ont un stage obligatoire de 35 jours à temps plein généralement non-rémunéré;
Considérant que les étudiant·es des autres programmes représentés par l’AEEEBSI peuvent effectuer un stage facultatif généralement non-rémunéré;
Considérant que des associations étudiantes représentant plus de 30 000 étudiant·es ont des mandats de grève du 18 au 22 mars 2019 pour la rémunération des stages;
Considérant que ces associations proviennent des régions de Montréal, Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières, l’Outaouais et les Laurentides, faisant de ce mouvement un mouvement à l’échelle de la province;
Que l’AEEEBSI soit en grève du 18 au 22 mars 2019;
Que tous les cours et séminaires de sigle SCI, INU, ARV et EDN soient levés durant cette période;
Que durant cette grève l’AEEEBSI participe aux rencontres de la Coalition montréalaise des Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) et du CUTE-UdeM et qu’elle invite tous ses membres à y participer;
Que l’AEEEBSI encourage ses membres stagiaires à faire la grève de leur stage, et qu’elle les soutienne le cas échéant;
Que l’AEEEBSI convoque ses membres le vendredi 22 mars pour discuter d’une potentielle reconduction de la grève;
Que l’AEEEBSI soit en grève le 15 mars 2019 à partir de 11h30 pour appuyer la manifestation pour le climat;
Que l’AEEEBSI soit en grève le 15 mars de 8h30 à 11h30 pour appuyer la manifestation pour le climat.
Que l’AEEEBSI appuie une campagne dont les revendications sont sur le thème du travail étudiant (effectué dans le cadre d’études mentant à l’obtention d’un diplôme) et qu’elle s’engage à former un comité ad hoc sur la question
Que l’AEEEBSI tienne une rencontre avec le directeur de l’EBSI pour un dîner-causerie qui permettra à la communauté étudiante de se familiariser avec la révision.
Que l’AEEEBSI s’implique assidûment dans le processus de refonte
Que l’AEEEBSI tienne une assemblée générale extraordinaire avant le congrès annuel de la FAÉCUM pour donner un mandat clair au coordonnateur aux affaires externes de l’AEEEBSI en ce qui concerne la question de la désaffiliation de la FAÉCUM de la FEUQ.
Considérant que les récentes compressions dans le budget de fonctionnement de la BAnQ vont avoir un effet défavorable sur les services rendus par l’institution qui jouit d’un grand achalandage ;
Considérant la récente nomination partisane de Christiane Barbe, gestionnaire sans connaissance des milieux documentaires et ancienne sous-ministre libérale, comme PDG de BAnQ ;
Considérant que la vague ininterrompue de coupes dans les services par le gouvernement Couillard affecte les milieux documentaires ainsi que la population générale ;
Considérant l’annonce de la suppression de 27 postes étalée sur 3 ans à BAnQ ;
Que l’AEEEBSI demande le remplacement de la PDG de BAnQ Christiane Barbe par une personne ayant une connaissance du milieu documentaire.
Que l’AEEEBSI demande à BAnQ de soutenir ses employés ainsi que la population qu’elle dessert en dénonçant publiquement les réductions budgétaires qui lui sont imposées.
Que l’AEEEBSI condamne la dégradation des conditions de vie et de travail universitaires des étudiant-e-s, des employé-e-s de soutien et des professeur-e-s de l’UdeM due à l’implantation du système informatique Synchro.
Que l’AEEEBSI dénonce le choix du logiciel Synchro étant donné son architecture dysfonctionnelle, son design non convivial et son implémentation trop hâtive.
Considérant les différentes positions adoptées en assemblée générale par les membres de l’AEEEBSI, soit :
• la position adoptée lors de l’assemblée générale du 23 février 2012 contre la hausse des frais de scolarité;
• la position adoptée en assemblée générale le 21 mars 2012 pour la gratuité scolaire;
• la position adoptée en assemblée générale le 5 avril 2012 pour favoriser l’utilisation des logiciels libres à l’EBSI et à l’Université de Montréal;
Que l’AÉÉEBSI s’oppose à la facturation aux étudiantes et aux étudiants d’un montant supplémentaire pour les frais technologiques de l’EBSI.
Considérant que l’accès à l’éducation est une valeur fondamentale à l’AEEEBSI;
Considérant que l’accès à des collections à jour et de qualité est le prérequis pour une éducation de qualité;
Considérant que les déclarations récentes du ministre de l’éducation, Yves Bolduc, vont à l’encontre de l’idée que l’accès universel et équitable aux ressources documentaires de qualité est une base de notre système d’éducation;
Considérant que les commissions scolaires québécoises subissent déjà des compressions de l’ordre de 800 millions de dollars depuis 2010;
Considérant que les déclarations récentes du ministre Bolduc s’inscrivent dans la lignée des politiques d’austérité du gouvernement Couillard qui affectent toutes les bibliothèques, centres d’archives et milieux documentaires;
Que l’AEEEBSI déplore les logiques d’austérité qui mènent à l’appauvrissement des milieux documentaires et que, par conséquent, l’AEEEBSI affirme sa position que les bibliothèques scolaires sont une partie intrinsèque de l’éducation et qu’on doit assurer leur pérennité.
Considérant l’importance de reconnaître la contribution des travailleurs et travailleuses de la culture à la société;
Considérant que certain-e-s bibliothécaires travaillent étroitement avec des libraires, notamment pour le développement de collection;
Considérant le mouvement de grève mis en branle par les employés de Renaud-Bray pour revendiquer des conditions de travail décentes, après 11 mois de négociations infructueuses
Que l’AEEEBSI appuie la grève des libraires de Renaud-Bray;
Que l’AEEEBSI appelle ses membres à participer à la « Marche festive pour la reconnaissance du métier de libraire » le 15 novembre prochain;
Que l’AEEEBSI appelle ses membres à participer à la visite du piquet de grève à la succursale sur Saint-Hubert le vendredi 22 novembre prochain vers midi, si le conflit n’est pas réglé;
Qu’un budget café et pizza (100$) soit libéré pour la visite du piquet de grève;
Qu’une lettre faisant part de la position des membres de l’AEEEBSI soit envoyée aux représentant-e-s des différents partis impliqués dans le conflit;
Qu’un comité soit créé ayant pour mandat de tenir les membres de l’AEEEBSI au courant du développement de l’affaire.
Considérant que plus d’une douzaine d’associations étudiantes ont déjà un mandat de grève pour les journées du 25 et 26 février prochain (environ 20 000 étudiants et étudiantes), et qu’au total, plus de 100 000 étudiants et étudiantes seront consulté(e)s sur la question dans les jours qui suivent,
Considérant que l’AEEEBSI a été en grève générale illimitée durant 6 mois pour défendre ses positions adoptées précédemment telles que la gratuité scolaire, l’accès à l’éducation pour tous et toutes ainsi que pour dénoncer la marchandisation du savoir,
Considérant la position adoptée à l’unanimité le 15 février 2013 par les membres de l’AEEEBSI concernant ses doutes sur le Sommet de l’éducation et son issue scellée d’avance,
Que l’AEEEBSI tienne une levée de cours le 26 février de 13h jusqu’à 19h pour participer à la manifestation nationale organisée par l’ASSÉ.
Considérant les différentes positions adoptées en assemblée générale par les membres de l’AEEEBSI, soit :
- La position de l’AEEEBSI adoptée lors de l’assemblée générale du 26 janvier 2012 pour l’accessibilité au savoir et à l’information.
- De la position adoptée lors de l’assemblée générale du 23 février 2012 contre la hausse des frais de scolarité.
- De la position adoptée en assemblée générale le 21 mars 2012 pour la gratuité scolaire.
- Et de la position adoptée en assemblée générale le 5 avril 2012 contre la marchandisation du savoir.
Considérant que l’AEEEBSI a été en grève générale illimitée durant 6 mois pour défendre les positions ci-dessus.
Que l’AEEEBSI dénonce la confusion entretenue par le gouvernement entre le gel et l’indexation des frais de scolarité.
Que pour l’AEEEBSI, l’indexation des frais de scolarité, le gel et la gratuité scolaire sont trois concepts différents.
Que l’AEEEBSI dénonce la superficialité du sommet, son issue scellée d’avance ainsi qu’une potentielle indexation des frais de scolarité.
Que l’AEEEBSI mandate son CE d’informer la FAÉCUM de sa nouvelle position.
Considérant que les élections provinciales seront possiblement déclenchées dans les prochaines semaines et que le BE de la FAÉCUM a clairement démontré, au conseil central du 20 juin 2012, son désir de tomber dans la partisanerie avant même avoir consulté les associations membres.
Que l’AEEEBSI se positionne contre toute partisanerie politique des associations étudiantes et contre la récupération politique qui pourrait en résulter;
Que l’AEEEBSI s’oppose à ce que les cotisations des membres de la FAÉCUM financent, de quelconques manières, un parti politique.
Que l’AEEEBSI rappelle que les étudiant-e-s, à titre individuel, pourront s’impliquer activement dans la campagne électorale s’ils-elles le désirent;
Que l’AEEEBSI rappelle aussi que les étudiant-e-s ont acquis une expérience non négligeable en ce qui a trait aux divers moyens de pression à leur disposition, leur permettant ainsi d’agir avec efficacité en période électorale, s’ils-elles le désirent;
Que l’AEEEBSI se positionne contre l’attitude paternaliste que les fédérations étudiantes s’apprêtent à adopter en période de campagne électorale.
Que l’AEEEBSI soit pour l’implantation de bureaux de scrutin dans les cégeps et universités, tel que proposé par le Directeur général des élections (DGE) du Québec, et pour toutes autres mesures favorisant la participation de l’ensemble des électeurs de 18 à 25 ans ou qui a comme objectif de rendre le vote des jeunes le plus accessible possible.
Que l’AEEEBSI affirme ce qu’elle considère comme étant les valeurs cardinales des professionnel-le-s de l’information, des bibliothécaires et des archivistes : assurer le droit fondamental à la liberté intellectuelle, faciliter l’accès à toutes formes et à tous moyens d’expression du savoir, garantir le droit d’expression, garantir le droit à l’anonymat, s’opposer à toutes tentatives visant à limiter le droit à l’information et à la libre expression de la pensée.
Que l’AEEEBSI dénonce la « loi 78 » récemment adoptée par le Gouvernement du Québec principalement parce qu’elle brime deux droits fondamentaux de notre démocratie : le droit d’association et le droit de manifester.
Que l’AEEEBSI exprime son inquiétude face à l’adoption, par l’Assemblée nationale, d’une loi portant atteinte aux libertés civiles et visant à limiter la liberté d’expression, qui ne contribue aucunement à ramener la paix sociale, attise la situation de crise actuelle au Québec et qui a comme effet de radicaliser les positions.
Que l’AEEEBSI dénonce la criminalisation de la dissidence, la multiplication des cas d’arrestations préventives, de profilage politique, de brutalité policière et d’intimidation faisant partie de ce qu’elle considère être une stratégie d’intimidation de la part des forces policières et du gouvernement.
Que l’AEEEBSI rappelle que cette stratégie vise à créer un climat de peur à l’endroit du mouvement étudiant et de tous les gens qui osent critiquer les politiques du gouvernement libéral afin de détourner l’attention du débat politique et social à propos de la hausse des frais de scolarité.
Que l’AEEEBSI exprime sa solidarité à l’endroit des personnes arrêtées et détenues dans le cadre du Grand Prix de Montréal et de la grève étudiante.
Que l’AEEEBSI rappelle que la notion même d’arrestation préventive est hautement inquiétante, tant au plan légal qu’éthique.
Que l’AEEEBSI dénonce l’attitude malhonnête du gouvernement en ce qui a trait au port du carré rouge qui est le symbole d’une volonté de justice sociale.
Considérant que le SPGQ et le SFPQ tentent de négocier avec BAnQ de meilleures conditions de travail pour les employé-e-s depuis huit mois;
Considérant que l’employeur n’est prêt à aucune concession;
Considérant que, malgré les moyens de pression pacifiques faits par les employé-e-s, BAnQ fait la sourde d’oreille;
Considérant que BAnQ tente de brimer la liberté d’expression de ses employé-e-s en leur interdisant le port du carré de couleur (rouge, vert, blanc, jaune, noir, etc.);
Que l’AEEEBSI donne son entier appui aux employé-e-s de BAnQ;
Que l’AEEEBSI offre son aide dans l’organisation de futurs moyens en vue de faire pression sur BAnQ;
Que l’AEEEBSI dénonce le fait que cette institution brime les droits et libertés de ses employé-e-s;
Que l’AEEEBSI appelle les employé-e-s de BAnQ à une gradation des moyens de pression, et ce jusqu’à la grève générale, si leur employeur continue d’ignorer leurs besoins,
Que l’AEEEBSI diffuse la lettre suivante :
(Montréal, le mercredi 13 juin 2012) – Nous, étudiant-e-s en sciences de l’information à l’Université de Montréal, donnons notre entier appui aux employé-e-s de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) qui tentent de négocier leur convention collective depuis de nombreux mois, et ce sans qu’aucune ouverture de la part de leur employeur ne se fasse sentir. Nous considérons que leurs demandes concernant la conciliation travail-famille, l’accès à la formation et la reconnaissance de celle-ci après embauche, les conditions de travail des surnuméraires, ainsi que l’ajustement des échelles salariales en fonction de l’inflation sont justifiées et qu’une amélioration des conditions de travail pourrait résulter en une meilleure gestion globale de l’institution. En revanche, nous dénonçons les demandes de l’employeur, en particulier son désir d’abolir l’accès au congé pour étude pour les employé-e-s à temps partiel. Une des missions de BAnQ est de contribuer à l’épanouissement des citoyen-ne-s et de valoriser l’enrichissement des connaissances et cette mission fondamentale devrait évidemment se refléter dans les conditions de travail des employé-e-s.
De nombreuses rencontres entre les syndicats (SPGQ et SFPQ) et l’employeur ont eu lieu et celles-ci n’ont pas été fructueuses. Bien que BAnQ soit à court d’arguments, elle n’accepte pas de céder aux demandes raisonnables des employé-e-s. Nous, étudiant-e-s en sciences de l’information, voyons une ressemblance troublante entre la gestion de BAnQ et la gestion du conflit entourant la hausse des droits de scolarité par le gouvernement. L’attitude de BAnQ nous inquiète et remet même en question le désir de certains d’entre nous à vouloir œuvrer au sein de cette institution dans le futur. Par ailleurs, nous dénonçons vivement la récente consigne interdisant aux employé-e-s le port du carré de couleur (rouge, vert, blanc, noir, jaune, etc.). Nous croyons qu’il s’agit d’une grave atteinte à la liberté d’expression et nous invitons les employé-e-s à porter une épingle de sureté vide en signe de protestation.
Nous applaudissons les employé-e-s de BAnQ pour leur créativité dans les moyens de pression pacifiques utilisés jusqu’à maintenant, que ce soit les chants, le jeudi en noir, le déploiement de ballons dansla GrandeBibliothèque, les cuillères frappées sur des livres, le port du macaron rouge, etc. Nous leur offrons notre aide dans l’organisation de futurs moyens de pression et nous leur assurons notre présence active lorsqu’elle sera sollicitée. Nous appelons aussi les employé-e-s à une gradation des moyens de pression, et si besoin, jusqu’à la grève générale, en réponse à l’obstination de leur employeur qui refuse de les écouter.
Solidairement,
L’association des étudiants et des étudiantes de l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’Université de Montréal.
[2012-05-29] Position contre les rapports d’autorité à la FAÉCUM
Que l’AEEEBSI soit pour une disposition plus égalitaire de la salle lors des congrès, des conseils centraux et des différentes instances de la FAÉCUM afin d’éviter les rapports d’autorité dont pourraient jouir certain-e-s administrateur-trices ou exécutant-e-s;
Que l’AEEEBSI déplore le caractère antidémocratique de la FAÉCUM et s’engage à se positionner en faveur de toutes propositions qui réaffirmeraient le caractère démocratique de ces instances, c’est-à-dire qui ne contribuent pas à remettre le pouvoir décisionnel dans la main d’une minorité, notamment en ce qui a trait à la Politique d’accès à l’information, les Règlements généraux et le Code d’éthique de la FAÉCUM.
Considérant qu’ici, ainsi que dans plusieurs autres pays, le mouvement étudiant se trouve mobilisé contre les politiques néolibérales qui bouleversent l’enseignement supérieur;
Considérant qu’au Chili, les étudiants réclament une formation de qualité dans les universités publiques, alors que plusieurs établissements sont maintenant privatisés et affectés de frais de scolarité exorbitants;
Considérant qu’en Grande-Bretagne, les étudiants universitaires sont victimes de hausses de frais de scolarité qui ont triplé en une décennie, culminant à près de 15 000 $ et qu’en réaction, des milliers d’étudiant-e-s britanniques ont pris d’assaut la rue lorsque les mesures visant à hausser les frais de scolarité ont été annoncées;
Considérant qu’en Corée du Sud, le mouvement étudiant a réussi à faire abaisser les frais universitaires de 30 %;
Considérant qu’en Espagne, en Grèce, au Portugal et bientôt dans d’autres pays européens, des mouvements populaires de résistance soumis à de cruelles politiques de restriction budgétaire de l’État sont soutenus par la jeunesse et les étudiants;
Considérant qu’au Brésil, les étudiants de l’Université de Sao Paulo luttent contre la privatisation et la militarisation de leur université;
Considérant que le Canada et le Québec, qui ont élu des gouvernements néolibéraux, ne sont certes pas à l’abri d’un tel raz-de-marée conservateur qui vise la privatisation et la marchandisation de nos services publics;
Considérant que, parallèlement, il est possible pour les pays scandinaves de maintenir la gratuité à l’université; qu’en Allemagne, certains Lander viennent d’abolir les frais de scolarité universitaires;
Considérant que partout, l’éducation accessible pour tous et toutes, comme un droit légitime enraciné dans notre pacte social moderne, est menacée;
Que l’AEEEBSI s’affirme et s’affiche comme étant solidaire à tout mouvement social et étudiant progressiste revendiquant une meilleure accessibilité aux études.
Que l’AEEEBSI se positionne en faveur de la création d’un contingent de la CLASSE dans la manifestation contre-sommet RIO +20, en solidarité avec la lutte étudiante brésilienne.
Que la CLASSE dénonce la répression politique dont sont quotidiennement victimes nos camarades, et ainsi que la violence policière qui devient de plus en plus la norme dans les pratiques du SPVM et de la SQ.
Que le comité média de la CLASSE soit mandaté pour faire connaitre publiquement cette position.
Que la CLASSE dénonce l’utilisation des autobus de la STM lors d’interventions du SPVM ou de la SQ et toute autre forme de collaboration aux dites répressions politiques et violences policières.
Considérant que la liberté de s’exprimer et de s’assembler est un droit fondamental protégé par la Charte des droits et libertés de la personne;
Considérant que l’obligation de fournir aux forces policières le trajet de toute manifestation permettrait de désigner de manière arbitraire un ou des responsables dans le cas d’éventuels débordements et empêcherait toute manifestation spontanée;
Considérant que cette obligation augmente les risques d’arrestation de masse;
Considérant que l’interdiction du port du masque est une présomption de culpabilité alors que la majorité des manifestations sont pacifiques;
Considérant que l’interdiction du port du masque favorise le profilage politique;
Considérant que le port du masque peut être considéré comme un moyen d’expression;
Considérant l’utilisation abondante de gaz lacrymogènes et irritants ainsi que de poivre de Cayenne par les forces policières et qu’en conséquence l’interdiction du port du masque est une atteinte à la sécurité des manifestants et manifestantes;
Que l’AEEEBSI se positionne contre le projet de règlement modifiant le règlement de la Ville de Montréal sur la prévention des troubles de la paix, de la sécurité et de l’ordre public et sur l’utilisation du domaine public (P-6) qui énonce que le lieu exact et l’itinéraire, le cas échéant, d’une assemblée, d’un défilé ou autre attroupement doivent être communiqués au directeur du service de police ou à l’officier responsable et qu’il est interdit à quiconque participe ou est présent à une assemblée un défilé ou un attroupement sur le domaine public d’avoir le visage couvert sans motif raisonnable, notamment par un foulard, une cagoule ou un masque.
Que l’AEEEBSI se positionne contre le surarmement des forces policières au Québec et de sa surutilisation, qui fait en sorte que des manifestants sentent le besoin de se protéger.
Que l’AEEEBSI dénonce les tactiques, légales ou de règlement, pouvant porter atteinte à la liberté d’expression, notamment par le profilage, et qui participe à la criminalisation de la contestation sociale.
Considérant que le mandat de Bibliothèque et Archives Canada (BAC), tel que libellé dans le Préambule de la Loi sur la Bibliothèque et les Archives du Canada, est de :
- Préserver le patrimoine documentaire pour les générations présentes et futures.
- Être une source de savoir permanent accessible à tous et qui contribue à l’épanouissement culturel, social et économique de la société libre et démocratique que constitue le Canada.
- Faciliter au Canada la concertation des divers milieux intéressés à l’acquisition, à la préservation et à la diffusion du savoir.
- Être la mémoire permanente de l’administration fédérale et de ses institutions.[1]
Considérant que le mandat du Conseil Canadien des Archives est « de préserver et de favoriser l’accès au patrimoine documentaire canadien en améliorant l’administration, l’efficacité et le bon fonctionnement du système archivistique. »
Considérant que le gouvernement fédéral a annoncé d’importantes compressions à BAC et au CCA qui entraineront, entre autres mesures :
- la suppression de centaines d’emplois, dont une partie du personnel du service de référence; le tiers des catalogueurs et catalogueuses; 35 % des archivistes des secteurs privés; ainsi que des spécialistes des médias ;
- la fermeture de l’unité des prêts entre bibliothèques ;
- la fermeture du bureau national du CCA à Ottawa ;
- l’élimination du Programme national de développement des archives (PNDA) géré par le CCA ;
Considérant que le PNDA assurait la distribution du financement gouvernemental, à hauteur de 1,7 million de dollars, entre les 13 conseils provinciaux et territoriaux d’archives, ce qui permettait la conservation locale des archives et en garantissait ainsi l’accessibilité et la pertinence.
Considérant que 11 des 13 conseils provinciaux et territoriaux d’archives disparaîtront d’ici 30 jours à 6 mois.
Considérant que les archives ont une valeur administrative et juridique.
Considérant que les bibliothèques et les archives jouent un rôle clef dans une société démocratique en assurant l’accès à l’information pour tous, sans discrimination, et que de cet accès découle l’imputabilité des administrations et des gouvernements.
Considérant qu’en date du 8 mai 2012, le Président de l’Association des Archivistes du Québec (AAQ), monsieur Michel Lévesque, a émis une lettre adressée au ministre James Moore lui demandant de « reconsidérer l’abolition du PNDA ».
Considérant que ces compressions ont été annoncées sans la consultation du milieu des sciences de l’information, des institutions fédérales touchées (BAC, CCA), des associations représentant les professionnels de l’information et des Ministères provinciaux et territoriaux en matière de culture ou de patrimoine.
Que l’AEEEBSI considère que ces compressions empêchent Bibliothèque et Archives Canada et le Conseil Canadien des Archives de remplir leurs mandats.
Que l’AEEEBSI considère que le gouvernement fédéral, par ces compressions, nuit à l’accès à la connaissance, la conservation de la mémoire des communautés et à la survie des cultures locales.
Que l’AEEEBSI accuse le gouvernement fédéral, par ces compressions, de nuire délibérément et directement à l’exercice de la démocratie.
Que l’AEEEBSI dénonce ces mises à pied massives ainsi que la précarisation des emplois liés aux sciences de l’information et à la bibliothéconomie.
Que l’AEEEBSI, en tant qu’association regroupant de futur-e-s archivistes, bibliothécaires et professionnel-le-s de l’information, condamne les compressions annoncées à BAC et au CCA.
Considérant que nous vivons sur des terres volées aux peuples autochtones.
Considérant que nous vivons dans une société dont le système d’immigration et de détermination du statut de réfugié(e) est injuste et raciste, incluant des détentions indéfinies sans accusation et des déportations qui déchirent des familles.
Considérant que les immigrant(e)s sans-papiers et les travailleurs et travailleuses temporaires sont parmi les plus exploité(e)s sur le marché du travail et dans la société en général parce que ceux et celles-ci vivent dans l’isolement, l’angoisse et la peur d’être déporté(e).
Considérant qu’un différentiel en termes de droits (accès à l’éducation, aux services de santé, aux normes du travail) dans une société est l’équivalent d’un apartheid.
Considérant que le concept de frontières ne semble s’appliquer que pour une majeure partie de la population mondiale et non au capital, aux multinationales et à certain(e)s citoyen(ne)s privilégié(e)s.
Considérant que les personnes qui décident de migrer le font souvent avec courage, en prenant des risques énormes à la recherche d’une vie meilleure, et ont autant de dignité que toute autre personne.
Considérant qu’il existe au Québec des enfants qui n’ont pas accès à l’école primaire et secondaire, car ils et elles ou leurs parents n’ont pas de statut d’immigration régulier, ou doivent débourser des frais de scolarité pouvant s’élever jusqu’à 6 000 $ annuellement.
Considérant que les étudiant(e)s étrangers vivent de la discrimination en devant payer des frais de scolarité plus élevés et sont ainsi plus exposé(e)s à la précarité.
Considérant que l’AEEEBSI a pris position pour une éducation accessible pour tous et toutes, ainsi que pour la gratuité scolaire.
Que l’AEEEBSI se positionne contre toute discrimination basée sur le statut, sur l’origine ou sur le fait d’appartenir à un groupe racisé.
Que l’AEEEBSI endosse la déclaration « Éducation pour tous et toutes » du collectif Éducation sans frontières (http://www.solidaritesansfrontieres.org/), adoptée notamment par la CLASSE.
Que l’AEEEBSI invite ses membres à participer à la Marche pour la justice et la dignité pour tout(e) les immigrant(e)s et les réfugié(e)s, le 26 mai prochain (12h, métro Jean-Talon), ainsi qu’à en faire la promotion.
Considérant que le gouvernement Charest évite depuis le début de la grève étudiante de considérer le mouvement étudiant comme étant un interlocuteur légitime;
Considérant que le gouvernement Charest cherche à mettre fin à une crise qu’il a créée par tous autres moyens que par la voie politique, notamment par des stratégies médiatiques et de judiciarisation;
Que l’AEEEBSI se positionne contre l’adoption d’une loi spéciale visant à bâillonner le rapport de force dont s’est muni le mouvement étudiant ainsi que contre toutes formes semblables de violence institutionnelle;
Que l’AEEEBSI reconnaisse que l’accès à l’éducation ne se traduise pas en un accès à un immeuble, un pavillon, ou un local.
Que l’AEEEBSI rejette cette offre odieuse qui ne fait que confirmer la vision marchande de l’éducation post-secondaire de ce gouvernement et n’aide en rien ni à contrer l’endettement étudiant ni à l’amélioration de la gestion de nos institutions universitaires;
Que l’AEEEBSI exige du gouvernement qu’il justifie la hausse des frais de scolarité s’il veut continuer à la défendre coûte que coûte;
Que l’AEEEBSI réitère l’importance d’un moratoire d’au moins 5 ans sur les frais de scolarité ainsi que la tenue d’état généraux tel qu’adopté préalablement en assemblée;
Que l’AEEEBSI considère que ces modifications à l’offre initiale permettraient une sortie de crise et favoriseraient le retour en classe.
Que les associations étudiantes maintiennent le droit de manifester en tout temps.
Que l’AEEEBSI affirme sa méfiance vis-à-vis de la création d’une commission telle que le conseil provisoire proposé dans l’offre du 5 mai 2012;
Que l’AEEEBSI refuse la logique marchande et entrepreneuriale derrière une telle commission;
Mais qu’advenant négociations sur la formation d’une telle commission;
- Que le comité provisoire ait un pouvoir décisionnel et exécutif, si les conditions suivantes sont remplies quant à sa composition:
- Que la question de l’ajout de « personnes jugées utiles aux fins de travaux » dans la composition du comité provisoire soit clarifiée de façon à ne pas changer le pouvoir relatif des parties en présence et que ces personnes soient invitées de manière consensuelle par les membres du comité provisoire;
- Que des représentants du corps professoral universitaire de différentes disciplines soient inclus en nombre équivalent des associations étudiantes, qu’ils soient recommandés en consensus par le comité provisoire;
- Que les membres de ce comité soient ainsi issus au 2/3 des milieux universitaires;
- Que la ministre nomme un président parmi les candidats recommandés en consensus par le comité provisoire;
- Que la ministre nomme un représentant du MELS parmi les candidats recommandés en consensus par le comité provisoire;
- Que le milieu des affaires ne soit pas représenté;
- Que la question de la contribution financière totale des étudiants soit clairement mentionné dans les sujets de discussion énumérés au point 3;
- Que les règles de fonctionnement du comité provisoire soient clarifiées et incluses dans le texte de l’entente plutôt qu’établies à la première rencontre;
- Que le processus décisionnel à l’intérieur du comité se fasse par consensus;
- Que toutes les économies dégagées par les travaux du comité soient utilisées pour réduire les droits de scolarité ainsi que les frais institutionnels obligatoires (FIO) de tous les étudiant-e-s;
Que l’AEEEBSI fasse, en outre, la promotion de la gestion universitaire par sa communauté dans son ensemble de manière transparente.
Que l’AEEEBSI affirme sa confiance envers le comité de négociation de la CLASSE tout en l’invitant à redoubler de vigilance et à prendre les mesures nécessaires pour éviter que les manœuvres malhonnêtes du gouvernement ne se renouvellent.
Que l’AEEEBSI envisage sérieusement de transformer sa grève contre la hausse des droits de scolarité en grève sociale (sans reconduction) jusqu’au lendemain d’élections au Québec si
1) une campagne électorale est déclenchée avant le 30 mai;
2) 75 000 étudiants au Québec sont prêts à en faire autant;
3) l’AEEEBSI est toujours en grève au moment du déclenchement;
Que l’AEEEBSI publicise ce fait, invite les autres associations étudiantes à agir en ce sens et suggère à la CLASSE, la FAÉCUM et la FEUQ d’en faire l’annonce dans les médias de sorte que le parti libéral soit a priori associé à la possible première annulation de session universitaire de l’histoire du Québec.
Que cette grève sociale serve à faire valoir les revendications politiques des étudiant-e-s et des autres citoyen-e-s, et à mettre en lumière l’incapacité des libéraux à satisfaire ces revendications.
Que l’AEEEBSI réaffirme la nécessité des négociations pour un règlement rapide et respectueux du conflit sur la hausse des frais de scolarité.
Que l’AEEEBSI déplore que le gouvernement préfère l’utilisation des médias comme courroie de transmission pour s’adresser aux étudiants et étudiantes.
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Considérant que le Plan Nord a pour but l’exploitation de ressources québécoises qui sont bradées par le gouvernement libéral au profit d’entreprises minières multinationales;
Considérant que le plan Nord nécessite, selon le gouvernement, un investissement de 33 milliards de dollars, dont une grande partie sera financée par les fonds publics;
Considérant que le plan Nord, loin de favoriser le développement social, augmente déjà les inégalités, par une hausse du coût du logement qui contraint les personnes les moins fortunées et les retraités à quitter la région;
Considérant que le plan Nord bafoue les droits des Premières nations, dont la communauté innue qui doit lutter contre les injonctions imposées par Hydro-Québec;
Considérant que le plan Nord provoquera le défrichement de grands espaces, la destruction d’écosystèmes, dont deux grandes forêts vierges du Québec.
Considérant donc que, malgré ce qu’annonce le gouvernement libéral, le plan Nord n’a pas pour objectif le développement durable puisqu’il ne répond ni « aux besoins des générations actuelles », ni à « ceux des générations futures » (rapport Brundtland, 1987) et qu’au contraire, il valorise les intérêts privés au détriment du bien commun;
Que l’AEEEBSI dénonce le plan Nord et appelle à participer aux manifestations contre celui-ci.
Que l’AEEEBSI mandate la CLASSE pour qu’elle accepte de négocier s’il y a présence de médiateur et de médiatrice;
Que l’AEEEBSI réitère que les assemblées générales sont les seules à pouvoir décider de l’issue de la grève.
Que l’AEEEBSI mandate le Comité de négociation de la CLASSE pour qu’il se garde le droit de refuser des médiateurs ou médiatrices s’il les juge inadéquats ou inadéquates.
Que l’AEEEBSI mandate la CLASSE pour qu’elle ne réclame pas publiquement de médiation.
Attendu que l’Éducation est le pilier de la société québécoise, en ce qu’elle est le berceau de son avenir;
Attendu que l’éducation constitue une des valeurs fondamentales de la nation québécoise, laquelle est minoritaire, et qu’à ce titre, l’éducation relève fondamentalement de ce qu’on appelle le public, la chose commune, et ce, en un sens qui la distingue historiquement et culturellement de l’éducation telle que comprise ailleurs en Amérique du Nord;
Attendu que la mesure annoncée d’une hausse des frais de scolarité de 1625 $ sur 5 ans n’a jamais été discutée dans l’espace public, c’est-à-dire démocratiquement, ni quant à son principe, ni quant à sa nécessité;
Attendu que cette mesure s’inscrit dans un programme d’augmentation du financement universitaire qui n’a pas été discuté démocratiquement, lui non plus, ni quant à son principe, ni quant à sa nécessité;
Attendu que ce programme d’augmentation du financement universitaire répond à des « besoins » et à des objectifs pour l’université qui n’ont pas été discutés démocratiquement, ni quant à leur principe, ni quant à leur nécessité, à commencer par les principaux concernés, la communauté universitaire professorale et estudiantine, ainsi que par la société civile dans son ensemble;
Attendu qu’il existe de très grandes suspicions à l’égard du mode de définition de ces besoins et de ces objectifs, ainsi qu’à l’égard des acteurs de cette définition, vu le modèle de gouvernance des universités actuellement en cours;
Attendu que la Rencontre des partenaires en éducation du 6 décembre 2010 a constitué un véritable faux dialogue, étant donné l’établissement unilatéral et antidémocratique du cadre du dialogue par le gouvernement, assisté en cela par la CREPUQ;
Attendu que le gouvernement reste sourd aux revendications étudiantes, en dépit d’une mobilisation sans précédent dans l’histoire du Québec;
Attendu que l’impasse actuelle nuit à la saine poursuite de la session d’étude ainsi qu’à l’équilibre économique, social et politique de la province québécoise dans son ensemble;
Attendu que les étudiants et étudiantes du Québec souhaitent conférer une dernière chance au gouvernement de faire valoir ses vues, mais dans le cadre d’une délibération qui serait cette fois-ci résolument ouverte, résolument démocratique et qui engloberait les étudiants et étudiantes, le corps professoral et l’ensemble de la société civile;
Que l’AEEEBSI donne son appui à l’élaboration d’un moratoire sur la hausse des frais de scolarité, moratoire qui serait impérativement conditionnel à l’acceptation des revendications suivantes :
Que soient tenus des États généraux sur l’éducation universitaire, ayant notamment pour but l’élaboration concrète, démocratiquement délibérée, de stratégies de restructuration du financement et de la gouvernance des universités québécoises en fonction des besoins qui s’y manifesteraient. Seraient soumis à évaluation critique :
- la fonction et la mission des universités québécoises dans l’ensemble de la société québécoise, en prenant en considération l’ensemble des sphères qu’elles affectent, c’est-à-dire aussi bien les sphères économiques que sociales, culturelles, et scientifiques;
- la nécessaire autonomie des universités dans leur rapport à l’ingérence des intérêts privés et à la logique marchande;
- les objectifs des universités, ainsi que leurs besoins en fonction de ces objectifs, dans le respect de la diversité des domaines d’études;
- la gestion des revenus et des dépenses universitaires au cours des 10 dernières années;
- les possibilités de gestion des revenus ignorés sous le mode actuel, en excluant toute hausse de frais;
- l’exploration des diverses avenues du financement à venir des universités en incluant dans les considérations :
- la gratuité scolaire
- la modulation des frais à rembourser en fonction du programme d’étude
- le remboursement proportionnel aux revenus
- l’aide financière aux études
- la possibilité d’une restructuration du modèle de gouvernance des universités québécoises qui privilégierait une plus grande inclusion du corps professoral et étudiant, selon les principes d’une cogestion professorat/étudiant-e-s/administration;
Que siège à la Commission de ces États généraux une proportion à hauteur de 2/3 d’étudiants et de professeurs, soit 1/3 étudiants, 1/3 professeurs, en tenant compte de la diversité des domaines d’étude et de la proportion de la population étudiante qu’ils recouvrent.
Considérant que l’AEEEBSI défend activement le principe de désobéissance civile et les actions qui en relèvent, sans s’en dissocier;
Considérant que l’AEEEBSI condamne la violence policière et institutionnelle dont sont victimes systématiquement les étudiantes et les étudiants, notamment la discrimination à l’accessibilité aux études selon les critères socio-économiques tel qu’il a été adopté à majorité lors de l’assemblée du 7 mars ainsi que celle du 5 avril.
Que l’AEEEBSI rappelle que la désobéissance civile n’est pas de la violence ni l’intimidation;
Que l’AEEEBSI condamne la violence physique délibérée contre des personnes sauf dans les cas de légitime défense;
Que l’AEEEBSI rappelle qu’elle dénonce les injonctions brimant le droit de grève et la liberté d’association, les humiliations, l’intimidation, la répression violente de la part des forces de l’ordre et des administrations;
Que l’AEEEBSI souligne que les actions sont les conséquences de l’intransigeance du gouvernement Charest, c’est-à-dire que le gouvernement ne pouvait être conscient de la nécessité de cette chaîne causale, et qu’elle réitère l’apport positif des actions de perturbations économiques et des blocages qui ont grandement contribué à la force du mouvement;
Qu’en ce sens l’AEEEBSI exige que la CLASSE soit incluse dans tout processus de négociation avec le gouvernement dans le cadre de la présente grève, au même titre que les autres organisations étudiantes.
Que l’AEEEBSI considère comme clôt le débat public sur cette question;
Que l’AEEEBSI prenne acte de l’incapacité du gouvernement à régler la crise actuelle;
Que l’AEEEBSI souligne la légitimité de la démocratie directe, qui s’exerce notamment en assemblée générale;
Que l’AEEEBSI rappelle que les votes pris à main levée en assemblée ne relèvent pas de l’intimidation, mais plutôt l’affirmation d’une volonté des membres de procéder ainsi.
Que l’AEEEBSI dénonce les stratégies politiques du gouvernement libéral ainsi que les médias visant à stigmatiser la CLASSE, ses porte-paroles, ses membres, ses actions et son mode de fonctionnement;
Que l’AEEEBSI dénonce l’ajout ad hoc de conditions pour participer à la table de négociation;
Que l’AEEEBSI invite les étudiant-e-s à intensifier leur mobilisation;
Que l’AEEEBSI encourage et invite les étudiant-e-s en grève à le demeurer et invite les étudiant-e-s qui ne sont pas en grève à voter des mandats dans le but de conserver et d’intensifier la pression sur le gouvernement;
Que l’AEEEBSI rappelle que les étudiant-e-s sont en grève dans l’objectif de bloquer la hausse et qu’ils et elles sont déterminé-e-s à rester dans la rue jusqu’à ce que le gouvernement recule sur cette question;
Que l’AEEEBSI refuse la tenue d’une trêve d’une durée déterminée ou indéterminée, à moins que la ministre ne s’engage formellement à faire tomber toutes les charges judiciaires liées à la grève et qui pèsent sur les étudiant-e-s, à faire lever toutes les injonctions dans les établissements collégiaux et universitaires, à condamner formellement la brutalité policière et les excès de tous ordres et à retirer la hausse des frais de scolarité.
Considérant l’intensité sans précédent du mouvement de grève actuel, qui dépasse largement le cadre des simples frais de scolarité.
Considérant la violence avec laquelle ont agi les forces policières lors des dernières manifestations, notamment celle du 7 mars 2012.
Entendu que le gouvernement ne répond à nos revendications qu’à coups de matraques et de gaz lacrymogènes.
Que l’AEEEBSI se positionne contre toute forme d’intimidation, de violence et de répression à caractère politique de la part des forces de l’ordre.
Que l’AEEEBSI participe à la diffusion d’information sur nos droits et devoirs en tatn que manifestant-e-s, et sur les mesures de sécurité à prendre dans les manifestations.
Considérant les positions de l’AEEEBSI sur la gratuité scolaire.
Considérant notre volonté de faire baisser les frais de scolarité actuels.
Considérant que le gel des frais de scolarité jusqu’à 2012 n’est qu’un mythe compte tenu d’une première hausse effectuée en 2007, ainsi de la prolifération de différents frais afférents depuis de nombreuses années.
Que l’AEEEBSI exige non seulement le retrait de la hausse actuelle, amis exige également le retour au gel avant la hausse de 2007.
Considérant que les membres du Syndicat des étudiant(e)s salarié(e)s de l’Université de Montréal (SÉSUM) sont présentement en négociation avec l’administration pour le renouvellement de leur convention collective.
Que l’assemblée générale de l’AEEEBSI appuie le SÉSUM dans ses négociations avec l’administration de l’Université de Montréal.
Considérant que le corps enseignant a soutenu les étudiant-e-s de plusieurs façons : participation à des manifestations, lettres d’appuis, recherche sur les impacts d’une augmentation des frais de scolarité, etc.;
Considérant que le corps enseignant a respecté la démocratie étudiante;
Considérant que le corps enseignant que le corps enseignant s’est indigné face à la judiciarisation du conflit étudiant, en votant une levée de cours;
Considérant que le corps enseignant s’est efforcé de rassurer la population étudiante de l’EBSI quant aux évaluations et à la reprise des cours;
Que l’AEEEBSI souligne l’engagement et la contribution du corps enseignant à la conservation d’une atmosphère saine au sein du département, et par le fait même, au maintien d’une unité EBSIenne.
Considérant les efforts effectués depuis le début de la grève pour favoriser une certaine cohésion, sinon unité, au sein du mouvement étudiant par les différentes associations impliquées.
Considérant que c’est la CLASSE qui a effectué la très grande majorité du travail de mobilisation sur les campus et que la coalition représente actuellement près de la moitié (47 %) des grévistes au Québec.
Considérant les basses manœuvres de la part de la ministre Beauchamp et du reste du gouvernement pour diviser le mouvement actuel en excluant (pour l’instant!) la CLASSE de la table de négociation.
Considérant les positions prise par les fédérations, à savoir qu’elles s’engageaient à exiger la présence de la CLASSE aux négociations et à tout faire pour que cela se réalise. Mais sachant que cela ne les engage pas outre mesure et qu’elles peuvent en fin de compte décider d’aller tout de même négocier sans la CLASSE.
Considérant que la FEUQ et la FECQ n’ont pas fait savoir qu’elles n’iraient pas à la table de négociation sans la présence de la CLASSE, et que la FECQ a déjà laissé entendre que si une porte s’ouvrait pour la négociation elle y irait, présence de la CLASSE ou pas.
Considérant les actions historiques des fédérations qui, lors des dernières grandes grèves ont laissé tomber ce même genre de position pour aller négocier seules des ententes à rabais.
Que l’AEEEBSI salue le discours public des derniers jours de la FEUQ sur la question, à savoir qu’elle exige que la CLASSE soit présente aux négociations. Mais,
Que l’AEEEBSI signifie sa vigilance vis-à-vis de la FEUQ et son attente d’actions concrètes honorant cette parole.
Que l’AEEEBSI compte réagir de la façon qui lui semblera la plus appropriée advenant la trahison du mouvement de grève par les fédérations et la négociation d’une entente à rabais entre elles et le gouvernement.
Considérant le travail de mobilisation effectué par la CLASSE sur les campus pour la réussite de la grève, et que la CLASSE représente actuellement 47 % des grévistes du Québec.
Considérant qu’en plus de la question de la simple légitimité de la tenue de négociation entre le gouvernement et toutes les associations représentant les grévistes, l’AEEEBSI est membre de la CLASSE.
Considérant que l’exclusion de la CLASSE de la table des négociations par la ministre n’est qu’une tactique pour diviser le mouvement et favoriser la négociation d’ententes à rabais.
Considérant que les raisons invoquées pour justifier une telle exclusion ne tiennent pas la route, se rapprochant davantage d’une campagne de salissage que de raisons réelles.
Considérant en outre que les discours nauséabonds et les rapprochements calomnieux faits entre la CLASSE et l’envoi de cocktails Molotov dans les bureaux de ministres par le premier ministre sont tout à fait inacceptables.
Que l’AEEEBSI dénonce l’exclusion de la CLASSE aux tables de négociations, l’attitude exécrable de la ministre Beauchamp et du gouvernement sur la question et exige la présence de la CLASSE aux tables de négociations.
Que l’AEEEBSI exige des excuses de la part de Jean Charest et le retrait de ses propos sous-entendant que la CLASSE était responsable de l’envoi de cocktails Molotov.
Considérant que la Charte de l’Université de Montréal reconnaît « à ses membres les libertés de conscience, d’enseignement et de recherche inhérentes à une institution universitaire de caractère public, et qu’elle désire faire participer à son administration ses professeurs, ses étudiants et ses diplômés »;
Considérant que le principe de liberté académique reconnaît l’autonomie de l’enseignant ou de l’enseignante dans la détermination des objectifs de ses enseignements, de la manière de les atteindre, et des modalités de rattrapage et d’évaluation;
Considérant que toute entrave au respect des mandats de grève des associations étudiantes constitue une insulte à la Loi sur l’accréditation et le financement des associations d’élèves ou d’étudiants ainsi qu’à la démocratie directe qui s’y exerce;
Que l’AEEEBSI dénonce la judiciarisation du conflit qui encourage les étudiants et les étudiantes à se dresser les uns contre les autres;
Que l’AEEEBSI dénonce les directives que l’Université de Montréal a adressées à ses enseignants et enseignantes à la suite de l’injonction obtenue le 11 avril 2012. les plaçant ainsi dans une position d’instruments utilisés par la direction pour forcer l’arrêt de la grève étudiante contre les mandats adoptés en Assemblées générales.
Que l’AEEEBSI appuie les enseignants et les enseignantes dans la défense de leur liberté académique.
Considérant que le nombre exponentiel de gardiens de sécurité dans les couloirs de l’université constitue une forme d’intimidation, que ce soit à l’encontre des étudiantes et des étudiants, des professeur-e-s ou des chargé-e-s de cours.
Considérant le fait que ces gardes sont embauchés aux seules fins de la grève et à travers des firmes qui ne font d’ordinaire pas affaire avec l’UdeM, et que nous n’avons pas accès à l’information en ce qui concerne leurs pouvoirs et les directives qu’ils peuvent recevoir.
Considérant que le flicage des enseignants et des enseignantes opéré par ces mêmes gardiens de sécurité pour vérifier qu’ils et elles sont bien dans leur salle de classe est tout à fait inacceptable et fait régner un climat de tension supplémentaire dans les murs de l’UdeM.
Considérant les menaces et les injures diverses dont nous sommes victimes, que ce soit les menaces de viol et les commentaires racistes.
Considérant qu’au moment même où la gestion des fonds universitaires et leur dilapidation sont légitimement critiqués, l’embauche de nouveaux gardiens de sécurité à des couts faramineux est une véritable injure et prouve une fois de plus que nous sommes géré-e-s par des personnes incompétentes.
Que l’AEEEBSI dénonce l’intimidation constante et le climat de peur que l’administration tente d’instaurer par l’envoi massif de gardiens de sécurité supplémentaires.
Que l’AEEEBSI dénonce les menaces de viols et les injures racistes. Que l’AEEEBSI encourage en outre les personnes victimes et/ou témoins de tels comportements de la part des gardiens de sécurité à consigner par écrit/photo/vidéo les événements en question et à porter plainte auprès de la police.
Que l’AEEEBSI exige que la communauté universitaire ait accès aux règlements et aux politiques qui régissent les actions actuelles des gardes sur le campus.
Que l’AEEEBSI exige le renvoi immédiat des agences de sécurité embauchées expressément pour la grève.
Considérant la définition élaborée par Ray Oldenburg, professeur de sociologie urbaine, qui stipule qu’un troisième lieu est un espace important pour la société civile, la démocratie, l’engagement civique et l’instauration d’un sentiment d’appartenance;
Considérant le contexte actuel de dématérialisation du savoir et de la diversification des biens et produits culturels et d’information dans lequel la bibliothèque s’inscrit, celle-ci aura avantage à redéfinir ses espaces, ses pratiques et ses mandats afin d’assurer sa pérennité;
Que l’AEEEBSI prenne position en faveur de la réflexion, de la discussion et de la recherche sur la redéfinition de la bibliothèque comme troisième lieu.
Considérant que la lutte actuelle qui concerne les frais de scolarité, la gestion universitaire et le rôle même des institutions d’éducation au sein de notre société concerne donc les fondements mêmes de la social-démocratie québécoise.
Considérant que l’augmentation des frais de scolarité s’inscrit dans une mouvance crasse du gouvernement actuel qui consiste à ériger en dogme le principe de « l’utilisateur-payeur », encourageant ainsi la tarification et la marchandisation de ce qui devrait être considéré comme bien commun.
Considérant le saccage de la société québécoise opéré par le gouvernement Charest.
Que l’AEEEBSI appelle à la grève sociale le 1er et 15 mai prochains, et encourage la participation à la fois de ses membres et de l’ensemble de la société québécoise à participer aux manifestations qui se tiendront ces journées-là.
Considérant l’attitude vile et mesquine du gouvernement libéral et plus particulièrement l’attitude pitoyable de la ministre de l’éducation, du loisir et du sport Line Beauchamp.
Considérant leur fermeture à toute forme de négociation et leur manque d’ouverture par rapport à nos revendications
Considérant leur manque de respect envers les associations étudiantes et envers notre légitimité à mener la grève, et ce, malgré les mandats forts que nous avons pris et prenons encore dans cette lutte.
Considérant qu’en agissant de la sorte, ils bafouent notre droit légitime d’être en grève et que de fait, ils nient ce qui doit faire partie de la vie démocratique de nos sociétés.
Que l’AEEEBSI dénonce avec force et vigueur le gouvernement de Jean Charest, la direction de l’Université de Montréal et son recteur Guy Breton, et en conséquence
Que l’AEEEBSI remette en question la légitimité du gouvernement Charest, de la direction de l’Université de Montréal et particulièrement de son recteur, Guy Breton
Que l’AEEEBSI exige la démission de Guy Breton et appelle à la dissolution immédiate du gouvernement actuel.
Que l’AEEEBSI soit en faveur de l’adéquation des services des bibliothèques avec les besoins de la population;
Qu’en ce sens, l’AEEEBSI déplore la diminution de 40% des services et des heures d’ouverture de la bibliothèque Hochelaga (fermée en semaine à partir de 17h et fermée le dimanche dès le mois de mai 2012).
Que l’AEEEBSI invite ses membres à faire une plainte officielle auprès de la ville de Montréal pour dénoncer cette situation.
Considérant que nous sommes dans une société patriarcale érigeant en norme des stéréotypes genrés et sexistes.
Considérant que le sexe, peu importe sa pratique et lorsque consentant, n’est pas dégradant : en ce sens et par exemple, faire référence à la sodomie comme moyen de rabaisser l’adversaire est foncièrement homophobe.
Considérant que le viol est une expérience traumatisante pour ses victimes et qu’il ne devrait pas y être fait référence en tant que menace à nos opposantes et opposants, même en blague.
Que l’AEEEBSI se positionne contre le sexisme, l’homophobie, la transphobie, l’hétéronormativité et toutes formes de discrimination basées sur le genre et/ou l’orientation sexuelle.
Que l’AEEEBSI se positionne pour des pratiques sexuelles libres et consentantes, et rejette toutes formes de violences sexuelles, que ces violences soient physiques ou discursives.
Que l’AEEEBSI dénonce l’utilisation de slogans et/ou de pancartes faisant référence au sexe de façon dégradante ou faisant référence au viol, et appuie en ce sens le communiqué du P!nk Bloc du 28 février 2012.
Que l’AEEEBSI encourage gentiment mais fermement ses membres à ne pas user de slogans discriminants ni de pancartes allant à l’encontre de ces principes dans les manifestations et les actions.
Considérant que la charte de l’AEEEBSI précise dans l’article 1.1 qu’un des buts de l’association est de : « (…) maintenir entre eux (les étudiants et étudiantes de l’EBSI) un lien de collaboration et d’information »;
Considérant que jusqu’à présent les membres de l’AEEEBSI, quelle que soit leur opinion par rapport à la grève et/ou à la hausse des frais de scolarité, ont fait preuve entre eux et elles d’une capacité de respect et de courtoisie exemplaire;
Considérant que quelles que soient leurs opinions par rapport à la grève et/ou par rapport à la hausse des frais de scolarité, les membres de l’AEEEBSI ont démontré qu’ils et elles partagent des valeurs communes quant au respect de la démocratie, au droit de chacun-e à son opinion, et à la liberté d’expression;
Que l’AEEEBSI se positionne clairement et publiquement pour le respect de toute opinion exprimée dans les rencontres formelles (AG, comité, etc,) et informelles, entre les membres de l’AEEEBSI, dans la mesure où ces opinions ne véhiculent pas un message haineux, raciste, sexiste, homophobe ou transphobe.
Considérant que le gouvernement a décrété une hausse des frais de scolarité sans consultation des étudiantes et étudiants;
Considérant que les perturbations liées à notre mouvement de grève créent un espace politique nécessaire au débat sur le financement de l’éducation postsecondaire, sur la place de l’éducation dans notre société et sur les réels fondements de cette hausse;
Considérant que le mouvement de grève des étudiantEs est nécessaire au maintien d’un rapport de force pour négocier avec le gouvernement;
Considérant que la ministre de l’Éducation a demandé aux étudiantEs et aux professeurEs des CÉGEPS (et universités) de ne pas respecter les mandats de grève et de passer les lignes de piquetage;
Considérant que l’administration de l’Université de Montréal a envoyé plusieurs courriels aux étudiantEs (et créé un site internet) discréditant la légalité des mandats de grève des associations étudiantes et intimant les étudiantEs de briser les lignes de grève;
Que l’AEEEBSI rappelle l’importance des actions directes, de la désobéissance civile et de la diversité des tactiques visant à perturber le statu quo et les intérêts des élites politiques et économiques lorsque ces dernières portent atteinte à l’accessibilité à l’information et à l’éducation et ce, dans un contexte de lutte pour la justice sociale;
Que l’AEEEBSI appuie la lutte de la Toronto Public Library Workers’ Union et qu’elle leur envoie un message de solidarité.
To the library workers of TPLWU Local 4948
We are the students of l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI) of the Université de Montréal. Since the 23rd of February 2012 we have been on strike against the massive tuition increase by the Québec liberal government. As of today, we are more than 200 000 students currently on strike to stop this increase which would significantly affect accessibility to education.
When we heard that the library workers of TPLWU Local 4948 were on strike for better working conditions and improvement of services to the population of Toronto, we immediately wanted to express our solidarity. We know about the constant threat by the Toronto mayor to cut down library services and we support you in your struggle to maintain the quality of services. We believe that accessibility to information and education go hand in hand, and that those public services are essential for the well-being of a democratic society.
As future librarians and information science professionals, we formally support your struggle and express our solidarity. If there is anything we can do from Montréal to help you win your strike, please let us know.
In solidarity,
AEEEBSI
Considérant le supposé manque de fonds universitaires pour améliorer l’enseignement et pour financer la recherche dans les universités;
Considérant que le gouvernement souhaite aller chercher l’argent dans les poches des étudiants;
Considérant que les étudiants n’ont pas à payer la note pour le problème de mal-financement des universités;
Considérant que le gouvernement Charest est trop accaparé par une vision du développement économique qui subordonne le fonctionnement adéquat des universités au dynamisme de la construction immobilière;
Considérant que la recherche appliquée, répondant aux besoins des entreprises, accapare une portion de plus en plus grande des fonds et que l’enseignement manque de plus en plus de ressources;
Considérant le salaire annuel des recteurs d’Université;
Considérant les millions de dollars engloutis par des projets comme celui de l’«Îlot Voyageur »;
Considérant que l’Université de Montréal veut investir 20 millions de dollars dans un projet de pavillon étudiant qui abritera un restaurant et un bar, et ce, même si les pavillons d’enseignement tombent en ruine et que la halte-garderie est sous-financée;
Considérant que l’Université de Montréal a, à ce jour, investi plus de 250 000$ dans son réseau interne de 23 télévisions;
Que l’AEEEBSI se positionne pour une meilleure gestion des fonds universitaires, qu’elle se positionne contre l’ingérence du privé dans les affaires universitaires et qu’elle se positionne contre la marchandisation du savoir.
Que l’AEEEBSI adopte une position favorisant les logiciels libres autant que possible.
Que l’AEEEBSI mette de la pression sur le département et sur les différents paliers administratifs de l’Université de Montréal afin de favoriser les logiciels libres.
Que l’AEEEBSI de l’Université de Montréal dénonce fermement les modifications scandaleuses apportées par le Ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS) à l’Aide Financière aux Études (AFE) soit le Remboursement Proportionnel au Revenu (RPR) et l’augmentation des prêts étudiants pris à même les fonds des universités.
Que l’AEEEBSI prenne clairement position contre l’endettement étudiant.
Que l’AEEEBSI dénonce publiquement la censure appliquée par les différentes instances, départements, facultés, services et l’administration de l’Université de Montréal à l’endroit du droit de réunion et d’utilisation des moyens de communication des étudiant-e-s.
Considérant que l’accès à l’information se situe au cœur des valeurs des membres de l’AEEEBSI.
Considérant que la FAÉCUM et la FEUQ entretiennent un manque de transparence à l’égard de leur étudiants membres.
Considérant que les décisions prises dans les instances de la FAÉCUM et de la FEUQ doivent être communiquées aux étudiants membres des associations qu’elles représentent.
Que l’AEEEBSI ait le mandat de faire pression sur la FAÉCUM et la FEUQ afin que celles-ci rendent les procès-verbaux de leurs instances disponibles aux étudiants membres des associations qu’elles représentent dans un délai raisonnable.
Considérant la position de l’AEEEBSI adoptée lors de l’assemblée générale du 26 janvier 2012 sur l’accessibilité au savoir et à l’information et de la position adoptée lors de l’assemblée générale du 23 février 2012 quant à la question des frais de scolarité.
Considérant que la position de l’UNESCO, « en principe, la bibliothèque publique doit être gratuite », peut être étendue à toutes les sphères de l’information, du savoir et donc, de l’éducation.
Considérant notre engagement, en tant que futur-e-s bibliothécaires, archivistes et autres professionnel-le-s de l’information à promouvoir l’accès à l’information, au savoir et par extension à l’éducation sans entrave et sans distinction de sexe, de race, d’âge, d’orientation sexuelle ou d’origine sociale.
Considérant que les moyens financiers ne doivent pas constituer un frein au libre accès au savoir et à l’information que nous défendons.
Que l’association des étudiants et étudiantes de l’école de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’Université de Montréal se positionne en faveur de la gratuité scolaire dans une perspective d’accessibilité universelle à l’éducation.
Considérant que la CLASSE (Coalition Large de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante) a mené depuis le début la lutte sur le terrain contre la hausse des frais de scolarité du gouvernement Charest.
Considérant que la CLASSE est une instance incontournable où se discutent et de coordonnent les orientations de notre mouvement.
Considérant que siéger à la CLASSE signifie pouvoir participer aux processus décisionnels et se coordonner avec l’ensemble des associations étudiantes du Québec qui y sont associées, tant pour la planification des différents moyens de pression que pour les négociations avec la ministre Beauchamp.
Que l’AEEEBSI se joigne à la CLASSE pour le temps de la grève, qu’elle y présente des propositions et que pour cela, elle participe aux différentes instances de la CLASSE et y envoie un-e ou plusieurs délégué-e-s.
Que l’AEEEBSI s’engage à contribuer financièrement à la coalition, tel que prévu dans les modalités d’adhésion de la CLASSE, pour en assurer le fonctionnement en versant 1$ par membre tel que suggéré par les modalités d’adhésion.
Nous, étudiants et étudiantes de l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI), sommes contre la hausse des droits de scolarité imposée par le gouvernement libéral. En tant que futurs(es) bibliothécaires, archivistes et autres professionnels(les) de l’information, nous désirons défendre les valeurs de ces professions valorisant la liberté et l’accessibilité à l’information.
Le manifeste de l’UNESCO sur les bibliothèques publiques affirme que les services de bibliothèque publique et d’accès à l’information doivent être accessibles à tous, sans distinction d’âge, de race, de sexe, de religion, de nationalité, de langue ou de statut social. Nous soutenons fermement cette position et désirons l’élargir à l’éducation et à la connaissance. L’éducation est la clé d’une société démocratique et il est de notre devoir de s’assurer qu’elle demeure accessible à toute la population d’aujourd’hui et de demain.
La hausse des droits de scolarité risque de décourager ceux et celles voulant entreprendre des études universitaires, en particulier les étudiants issus de milieux moins favorisés, comme le démontre notre histoire récente. Au début des années 1990, le gouvernement québécois a augmenté de manière significative les droits de scolarité et s’en est suivie une baisse de fréquentation scolaire de plus de 5%.
De plus, comme l’a souligné L’Institut Simone de Beauvoir, la hausse des droits freinera particulièrement l’accessibilité à l’éducation des femmes et conséquemment nuira à l’égalité sociale.
Près de la moitié des adultes québécois sont analphabètes fonctionnels, c’est-à-dire qu’ils ont des difficultés à « utiliser l’information afin de fonctionner pleinement au sein de la société et de l’économie » . Nous croyons que l’éducation à tous les niveaux doit être valorisée et rester accessible à tous et à toutes. La hausse exagérée des droits de scolarité, prescrite par le gouvernement libéral, va contre ces principes et aura des impacts désastreux pour l’ensemble de la société québécoise. En effet, dans une société du savoir, une grande diversité de programmes et un taux élevé de fréquentation scolaire aux niveaux supérieurs sont essentiels au développement économique et social.
La hausse des droits de scolarité perpétuera les inégalités sociales en plus de creuser le fossé entre les riches et les plus démunis. Nous, étudiants et étudiantes de l’EBSI, croyons en des principes d’accessibilité, de diffusion, de préservation et de liberté de l’information. Le pilier central de ces valeurs est l’éducation.
C’est pour ces raisons que nous nous opposons fermement à la hausse des droits de scolarité.